• Le Bleuet de France

     Le Bleuet de France  

    Le Timbre

    Le Bleuet de France

    La carte postale

    L’Œuvre Nationale du Bleuet de France 

    Le Bleuet de France est le symbole de la mémoire et de la solidarité, en France, envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins.

     

    Le Bleuet de France

    Un mutilé de guerre vend ses bleuets
    sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 1919

    Dans le langage des fleurs, le bleuet symboliserait la délicatesse et la timidité et serait « le messager de tous les sentiments purs, naïfs ou délicats »[1].

    Les bleuets – comme les coquelicots – continuaient à pousser dans la terre retournée par les milliers d’obus qui labouraient quotidiennement les champs de bataille. Ces fleurs étaient le seul témoignage de la vie qui continuait et la seule note colorée dans la boue des tranchées.

    Ce terme de « Bleuets » désignait les soldats de la Classe 15 – nés en 1895 – fraîchement arrivés sur le champ de bataille du Chemin des Dames, en raison de l’uniforme bleu horizon dont ils étaient vêtus. Ces jeunes recrues qui, pour des milliers d’entre eux n’ont jamais eu vingt ans, avaient été surnommés ainsi par les poilus plus anciens qui avaient porté le désastreux pantalon rouge garance encore en usage au tout début de la Première Guerre mondiale[2].

    Cette appellation perdura pendant toute la guerre parce que l’uniforme neuf aux couleurs encore fraîches qui équipait le nouvel arrivant contrastait avec la couleur de boue des uniformes des vétérans.

    La popularité des « Bleuets » est telle que son image est utilisée par la propagande au travers de cartes postales, affiches, chansons et poèmes :

    « Les voici les p’tits « Bleuets »
    Les Bleuets couleur des cieux
    Ils vont jolis, gais et coquets,
    Car ils n’ont pas froid aux yeux.
    En avant partez joyeux ;
    Partez, amis, au revoir !
    Salut à vous, les petits « bleus »,
    Petits « bleuets », vous notre espoir ! »

    L’origine de cet insigne remonte à 1916. Mme Suzanne Lenhardt, infirmière-major de l’hôpital militaire des Invalides, veuve d’un capitaine d’Infanterie coloniale tué en 1915, et Mme Charlotte Malleterre, fille du général Gustave Léon Niox et femme du général Gabriel Malleterre, toutes deux émues par les souffrances qu’endurent les blessés de guerre dont elles ont la charge, et devant la nécessité de leur redonner une place active au sein de la société décident d’organiser des ateliers où ils confectionnent des bleuets dont les pétales sont en tissu et les étamines en papier journal.

    Ces insignes sont vendus au public à diverses occasions et les revenus générés par cette activité permettent de donner à ces hommes un petit revenu[4]. Elle devient un symbole de la réinsertion par le travail.

    Le 15 septembre 1920, Louis Fontenaille, président des Mutilés de France, présente dans un rapport à la Fédération Interalliée des Anciens Combattants à Bruxelles un projet destiné à rendre pérenne le Bleuet de France comme fleur symbolique des « Morts pour la France ».

    En 1928, le président de la République Gaston Doumergue accorde son haut patronage au Bleuet de France, les ventes s’étendent alors progressivement à l’ensemble du pays : « la Nation veut témoigner de sa reconnaissance et venir en aide à ces hommes qui ont sacrifié leur jeunesse à défendre la France. » Le 11 novembre 1934, 128 000 fleurs seront vendues.

    Dès 1935, l’État officialise la vente du Bleuet de France chaque 11 novembre partout en France.

    Après la Seconde Guerre mondiale, en 1957, un second jour de collecte est créé le 8 mai, date anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.

    Le Bleuet de France

    Bleuet de France modèle 1950

    Le Bleuet de France

    Bleuet de France modèle 2012